Pour lutter contre la fraude et le blanchiment d’argent, la vérification d’identité apparait comme un moyen essentiel, et ce d’autant plus face à l’essor de la digitalisation. Différents procédés ont été développés à ce titre et permettent, en outre, d’enrichir la connaissance des clients. Explications.
Vérification d’identité : de quoi s’agit-il ?
Afin de s’assurer qu’une personne est bien qui elle prétend être, la vérification d’identité est un processus de contrôle qui liste l’ensemble des caractéristiques et traits uniques d’un individu. Ce contrôle a vocation à limiter les risques de fraude et de blanchiment d’argent. Il permet aussi de mieux connaitre les clients (KYC). Il a notamment lieu lors d’une demande de prêt ou d’une ouverture de compte bancaire. Deux types de vérification ont désormais lieu : la vérification classique qui s’opère physiquement lorsque les deux parties sont présentes, d’une part, et celle qui devient de plus en plus fréquente, la vérification en ligne, autrement dit numérique, d’autre part. Cette dernière a donné lieu à différents dispositifs, comme la reconnaissance faciale ou la vérification biométrique.
Les différentes méthodes existantes
Différentes méthodes ont été mises en œuvre pour vérifier l’identité d’une personne. Outre le face à face, au cours duquel il suffit de contrôler un document d’identité en s’assurant qu’il corresponde bien à la personne, d’autres solutions de vérification d’identité ont été développés.
Pour une opération à faible risque, un simple selfie peut suffire au titre de ce contrôle. De son côté, le dispositif eKYC permet de vérifier l’identité d’individus à distance. Cela grâce à l’aide d’un appareil doté d’une caméra et d’une connexion Internet. Autre méthode de vérification : la signature électronique et la reconnaissance faciale, qui peuvent s’utiliser avec une identification par vidéo en streaming, considéré comme le moyen le plus fiable.
Par ailleurs, deux règlements permettent de fixer les normes pour l’utilisation de la vérification en ligne : AML5, qui permet de lutter contre la fraude et le blanchiment, et eIDAS, qui définit les règles des questions liées aux signatures électroniques notamment. Ces règlements couvrent le périmètre européen et apportent une garantie de fiabilité et de sécurité.
A qui cela s’adresse-t-il ?
Le processus de vérification d’identité s’applique dans différentes situations. Tout d’abord, dans le domaine financier et bancaire, pour les différentes opérations qui s’y rapportent (ouverture de compte, prêts…). Ensuite, dans le domaine des assurances et des télécommunications (souscription, contrats…). Il peut s’agir, par ailleurs, de démarches administratives (renouvellement de documents d’identité, processus d’identification…).
Ce processus se décline en différentes formes : vérification des documents d’identité, détection de l’authenticité, vérification par code d’accès à usage unique (OTP), méthodes de base de données, vérification biométrique, etc.
Des avantages indéniables
Le processus de contrôle présente un certain nombre d’avantages. Outre l’expérience utilisateur qui est ainsi enrichie, la vérification est effectuée très rapidement, ce qui facilite le travail effectué par les prestataires de services financiers. Certains moyens sont accessibles par tous. Il s’agit également d’une excellente méthode pour lutter contre la fraude et le blanchiment d’argent.
Facile à mettre en œuvre, le processus de vérification répond aux différentes attentes, et ce de différentes façons. Cadré au niveau européen, ce dispositif est d’autant plus nécessaire face à la montée en puissance de la digitalisation.